Introduction
  Les Ponts
  Les Ponts Habités
  Projets du 3è Millénaire
  Le pont habité vers un élément de projet urbain ?
  Conclusion
  Bibliographie
 
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Introduction
 

Quand on parle de ponts habités, les premières images qui viennent naturellement à notre esprit sont celle des plus connus, peut-être des plus réussis, mais de toutes façons des derniers survivants : le Ponte Vecchio à Florence et le Rialto à Venise. À croire que ce modèle n’est apparu qu’en Italie et ceci des siècles auparavant. Et pourtant le pont habité a une histoire bien remplie, et au contraire de ce que l’on tendrait à croire, elle ne s’est jamais achevée et espère bien revivre ceci depuis la construction du premier modèle.
Mais bien avant leur apparition au Moyen âge, le pont, élément originel du pont habité, était déjà l’objet de fascinations, le symbole du progrès et le sujet de mythes et légendes. Le pont a forcément bouleversé l’existence et le comportement des hommes ; comment faire sans lui quand on sait qu’il peut nous éviter de faire de longs détours, voire même nous donne la possibilité d’atteindre des endroits encore inaccessibles ?
Le pont habité fournissait bien évidemment cette fonction de franchir, mais grâce à la présence de constructions sur son tablier, il offrait, bien d’autres avantages. Cette synergie entre ingénierie et architecture que représente les ponts habités donnait une véritable “magie“ aux lieux qu’ils occupaient.
C’est leur situation privilégiée et exceptionnelle qui leur a donné toute cette force, dynamisant et encourageant la population à échanger, à commercer, à discuter…
Bien plus que des fonctions, le pont habité, qui repose sur un terrain artificiel, offrait une toute autre façon de vivre.
C’est sans aucun doute cette insularité qui encouragea les autorités à se “débarrasser“ de ces objets encombrants, pour leur suprématie chez certains, pour le paysage urbain chez les autres. C’est donc au XVIIIè siècle, pour divers prétextes comme ceux du manque d’hygiène, de l’insécurité, que ces ponts habités, acteurs marquants de la vie parisienne, londonienne, et de bien d’autres villes (majoritairement européennes), furent largement détruits.
Mais depuis cette destruction massive, ce rêve de vivre au-dessus de l’eau n’a jamais quitté les concepteurs, les rêveurs… Une grande quantité de projets et de concepts, apparaissent alors au cours des XIXè et XXè siècles, laissant présager une belle suite pour cette construction qui fascine tant ; malheureusement aucun ne verra le jour.
À l’aube du troisième Millénaire, Londres tente une nouvelle fois de faire revivre un modèle qui lui a permis de s’agrandir, de développer de nouveaux quartiers. Elle organise donc un concours pour la construction d’un pont habité au-dessus de la Tamise afin de re-dynamiser certains quartiers, et en conséquence la ville en général. Tout est fait pour que ce concours soit un succès, de grands architectes sont invités, le coût de construction est recouvert par un principe d’auto-financement viable, et pourtant aujourd’hui encore ce pont n’existe pas.
Mais ce concours est révélateur que la ville a des problèmes, qu’elle a besoin d’un nouveau visage, de nouvelles perspectives. C’est peut-être justement le pont habité qui peut lui redonner le sourire.
D’après les urbanistes, les architectes et même les habitants, ce qui manque aujourd’hui à la ville, c’est la cohésion sociale. Et qu’est-ce qui favorise le lien social ? Ce n’est autre que l’espace public, générateur d’échanges et de rencontres. Les modèles d’espaces publics que nous connaissons de nos jours ne répondent plus toujours aux besoins des usagers. Le pont habité peut permettre de retrouver une cohésion au sein du tissu urbain, il l’a si bien démontré des siècles auparavant en stimulant la vie urbaine de nombreuses villes.
On pourrait alors penser que si le pont habité a du mal à refaire surface, c’est qu’il est difficilement réalisable… Le pont habité est un modèle qui a existé il y a cela plusieurs siècles, qu’est ce qui empêcherait aujourd’hui sa construction ? Dans les textes, rien, ce qui s’oppose ce sont les dialogues entre les différents acteurs de la ville, effrayés par la construction d’un modèle “nouveau“ dans le paysage urbain et qui préfèrent ne prendre aucun risque. Pourtant rien n’est physiquement insurmontable et quand la balance entre les problèmes que suscitent une telle construction et les avantages qu’elle peut procurer à la ville et ses habitants, alors le pont habité connaîtra de beaux jours…

 

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arthur gential diplome d'architetcure, un pont habité à new york